(Parenthèse), en français dans le texte - Expats en Corée depuis 90 jours
(Parenthèse), en français dans le texte
Note de Delph : c'est un flashback sur la 2ème semaine de mai mais Philippe n'a pas eu le temps de l'écrire plus tôt.
Premier hasard annonciateur : nous allons voir une bonne pièce de boulevard organisée et jouée par l’AFC (la dynamique Association des Francophones de Corée, dont Delphine sera peut-être bientôt la « Web-master »… à suivre), avec surtitres en coréen s’il vous plaît. Réminiscences de notre bon vieux « Au théâtre ce soir », ils jouent « Le noir te va si bien » qui culmine lors d’un concours de « Monsieur et Madame ont un fils… ». Je me souviens que ce jeu avait fait fureur dans ma cour de récré le lendemain de sa diffusion sur notre vieille télé noir et blanc. Le plus dur, c’était « M. et Mme Enfaillite ont une fille qui s’appelle…, …., Mélusine ».
Deuxième hasard : nous allons voir notre premier film français au Megabox du CoEx : « Anthony Zimmer ». Ah ! les chevilles de Sophie Marceau que la caméra suit jusqu’au restaurant du Train Bleu ! Ah ! Yvan Attal, hagard et mal rasé s’enfuyant pieds nus du Negresco pour échapper aux tueurs !
Bref, ces artéfacts français ne sont qu’un prélude à un événement somme toute banal pour le boulot que je fais, mais qui recouvre une atmosphère singulière lorsqu’on est expat : je suis envoyé avec cinq collègues coréens pour une réunion importante d’une semaine au siège de Nortel… en France ! Me voilà en visiteur, en voyageur d’affaires, débarquant à Roissy, prendre le taxi non pas pour un hôtel interchangeable, mais pour mon bon vieil appart’… quasi-vide. On a gardé juste ce qu’il faut pour que la famille y passent quelques semaines durant l’été, donc je peux y survivre sans problème. Sensation amusante, délicieuse autant qu’étrange (en ajoutant l’effet cotonneux du décalage horaire) : être un étranger dans sa ville, faire ses courses au Monoprix d’Issy-les-Moules, en fonçant sur (par ordre d’importance) un demi reblochon, un petit pot de tarama, des danettes au caramel pour mon dîner royal de ce soir en tête à tête avec ma télé. Puis en thésaurisant ce que j’emporterai dans ma valise au retour : tablettes de chocolat, bouteille de muscat et de pessac-léognan, écorces de pin pour les orchidées, etc. Bref un comportement classique d’expat flirtant avec les limites des règles douanières en vigueur en Corée (normalement un litre d’alcool, pas de produits frais, ni de produits agricoles, etc).
Oublions le reste de la semaine de travail au cours de laquelle les difficultés de coopération entre la Joint-venture et une de ses maisons mères continuent de s’exacerber. Mais c’est tellement agréable de se faire inviter à dîner par des amis, et d’échanger des broutilles autour d’un bon verre de vin. Merci à Zabeth, Fred, Jef, Caroline, Philippe & Marie.
Dernier hasard : sitôt atterri à Séoul le samedi suivant, effet cotonneux inversé, me voilà assis dans la grande cathédrale de Séoul, écoutant un concert du chœur d’hommes de Sartène que nous avions déjà apprécié il y a deux ans à Porto-Vecchio. Deux beaux acteurs français et des polyphonies corses encadrant une semaine en France, une vraie parenthèse.
Note de Delph : Difficile de croire que cette photo a été prise en Corée n'est-ce-pas ? C'est la cathédrale de Myong-dong, où nous sommes allés écouter les polyphonies qui faisaient partie du programmes des animations pour célébrer le 120ème anniversaire des relations franco-coréennes. Voilà le site avec le programme du 120ème anniversaire :http://www.france.or.kr/120_en/02_program/program_01.htm
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