05 février, 2006

« Those little differences »,
et annonce de la fin de l’acte II
http://www.geocities.com/Hollywood/Lot/3363/ (site sur Pulp Fiction avec le script en VO)

Un des fameux dialogues de « Pulp Fiction » tournait autour de « ces petites différences » entre les Etats-Unis et l’Europe, d’où Travolta revenait et où il avait testé tous les fast-foods du coin ! Bien sûr, entre la France et la Corée, entre Paris et Séoul, il y a des grandes différences… mais aussi de petites variations sur un même thème. Exemple : l’aspirateur est un long tuyau qui se branche à différents endroits dans des bouches spécialement aménagées dans les plinthes : finis les sacs à poussière à changer !

Ah ! oui, j’ai passé l’aspirateur dans mon 250m2 aujourd’hui, car c’est mon dernier week-end à Séoul en solitaire. Autant que Delphine et les zouzous trouvent une maison à peu près rangée et propre quand ils arrivent. Rangée ? Oui, car les quinze cartons du déménagement aérien (qui permet d’avoir de quoi survivre en attendant le déménagement maritime avec container, qui n’arrivera que quatre à six semaines après notre grand départ d’Issy) sont arrivés comme prévu vendredi. Il n’y a pas de meubles bien sûr, trop lourd à envoyer en aérien, donc ça ne meuble (!) toujours pas beaucoup la maison. Mais ça remplit un peu les placards des enfants, le dressing, la cuisine. Et ça rajoute un peu de vie avec quelques posters et affiches sur les murs (merci la Patafix, en attendant les vrais cadres qu’on pourra accrocher directement sur des tringles pré installées qui courent en haut de chaque mur de l’appartement).

Bref, ça sent la fin de l’acte II, comme dans les comédies classiques, lorsque l’exposition s’étire sur les deux premiers actes (en général plus courts), et que les personnages principaux sont enfin tous rassemblés et actifs à partir du début du troisième acte. Le premier acte, c’était mes trois mois et trois « business trips » de repérage, plus le mois de décembre pour préparer tous les papiers liés à l’expatriation selon Nortel. Le deuxième acte, c’est ma période solitaire à Séoul, elle s’achève donc samedi prochain avec ce passage de dix jours en Europe (Paris et la famille pour 36 heures, puis Barcelone pour quatre jours et enfin le grand déménagement et le grand départ tous ensemble le 22 février avec arrivée à Séoul le matin du 23).

Deuxième acte plein d’actes manqués, de demi-succès et de demi-échecs, où quasiment chaque jour un nouvel élément du puzzle se met en place, mais où une petite frustration suit en général juste après ! Exemple : les banques. C’est toute une galère : gérer les débits faits avec une carte internationale sur mon compte en France, mais la note de frais sera remboursée en Won sur mon compte Coréen. Pas encore de carte de crédit de ma nouvelle société LG-Nortel, donc utilisation du « bank book », une sorte de livret comme celui de la Poste. On peut normalement s’en servir comme d’une carte de retrait, en l’insérant dans un distributeur comme une carte… sauf que… on n’a pas demandé cette option, donc il faut que je fasse la queue au guichet. En revanche, je peux déposer de l’argent sur mon compte Coréen avec mon « bank book »… sauf que… les seuls menus en anglais sont pour les retraits d’argent avec une carte de crédit ! Les autres menus sont en coréen, ils ne doivent pas imaginer qu’un étranger puisse avoir un « bank book » et veuille déposer de l’argent !

Mais sur le côté des demi-succès, chaque jour, un petit truc de plus. Hier, c’était l’installation de mon téléphone fixe, cool ! Mais… l’achat a été compliqué car je voulais un haut-parleur ; or, seuls les téléphones (très) chers en possédaient. Vu qu’on pense utiliser le logiciel Skype sur notre PC pour appeler en France, j’ai laissé tomber l’option haut-parleur, et pris un téléphone normal, comme au beau vieux temps. Donc, on va pouvoir rajouter notre numéro fixe sur notre future carte de visite familiale : 02 592 1396 (depuis la France, rajouter 0082 pour la Corée, et enlever le premier 0).Pourquoi une carte de visite familiale ? Facile, c’est pour imprimer le chemin de la maison au dos, afin de montrer aux chauffeurs de taxi où on habite. A force de faire le kéké, et de souvent rentrer en taxi en expliquant avec mes trois mots de Coréen et force gesticulations pour montrer la route, j’avais confiance en moi. Hier soir, à une heure du mat’, après un charmant dîner avec un collègue Français mariée à une splendide blonde Russe, je me goure dans mes indications au taxi, et on tourne pendant dix minutes avant de se retrouver sur la bonne route. D’où l’intérêt que j’imprime le plan, et ensuite qu’on se fasse imprimer nos business cards familiales… lorsque Delphine aura son numéro de mobile. Je sens que ça va être encore légèrement différent : ici, les mobiles se paient plein pot, pas de réduction si on s’abonne pour 12 ou 24 mois, le gouvernement l’interdit. Résultat : des téléphones mobiles à des prix exorbitants, car les Coréens sont friands des dernières technologies. Heureusement, leur accro-attitude au high-tech fait que je vais sans doute trouver un mobile d’occasion pas trop cher, en demandant à mes collègues.Petites différences, quand vous nous tenez !

Vivement samedi prochain !

Ce soir, je vais voir « Mémoires d’une geisha » au cinéma, avant d’attaquer ma dernière semaine en solitaire.