22 décembre, 2006

Sifflant, soufflant dans les grands sapins verts – Expats en Corée depuis 303 jours !

Sifflant, soufflant dans les grands sapins verts

Enfin ! Les gars de mon équipe sont soulagés ! Le grand escogriffe expat étranger qui leur tient lieu de manager a enfin accédé à l’un des passages obligés du management à la coréenne (au moins dans les « chaebols » de type LG) : une ou plusieurs fois par an, le chef de département emmène ses équipes loin du bureau durant un jour ou deux, pour travailler un tout petit peu, et s’amuser beaucoup !

Un de mes gars nous a concocté un séjour dans une station de ski à deux heures trente de Séoul (il faudra plus du double pour en revenir à cause d’un embouteillage monstrueux).
C’était super sympa : bon repas tous ensemble le premier soir, immédiatement et copieusement arrosé au fur et à mesure que l’on s’autocongratulait sur les performances de l’année écoulée, suivi du grand classique de la soirée entre collègues, le karaoké re-arrosé.

La différence était ici que certaines familles nous accompagnaient : retour dans les « condominiums » (trois pièces cuisine loués à la nuit très chers) où les femmes attendaient sagement, sans rouleau à pâtisserie, et les très jeunes enfants n’étaient pas encore couchés à minuit (la petite passera le voyage retour du lendemain à faire une sieste de… six heures, horreur et stupéfaction comme d’hab’ sur la gestion du sommeil des « chères têtes blondes » de nos amis Coréens).


J’offre un cadeau de fin d’année à mes collègues qui semble beaucoup leur plaire : un livre d’Ida Daussy (un de ceux publiés en coréen qui raconte les fêtes et réceptions à l’occidentale) avec autographe et petit mot gentil de sa main à chacun d’entre eux. Ils n’en reviennent pas. Merci à Ida pour son temps et sa gentillesse !

Le ski, c’est pour le lendemain matin : trois heures pour explorer à fond la station de Phoenix Park sous quelques flocons et un brouillard parfois très épais. Exploration à fond de la douzaine de pistes, dont trois sympathiquement « rouges » vers le « sommet ». C’est une station artificielle, donc pas de vrai sommet, il doit culminer à six cents mètres. Super station, classée comme la troisième du pays, sans aucun charme mais organisée à la coréenne, c’est-à-dire avec beaucoup d’efficacité et des services à la pelle (et des prix coréens) : possibilité de skier jusqu’après minuit sous les projecteurs tous les jours, immense cafèt’ au pied des pistes, nombre de jeux pour les familles et les non-skieurs, etc. Egalement un étrange appareil soufflant pour bien nettoyer ses skis ou son surf avant de rentrer dans les bâtiments.

Moi aussi, je souffle sur les pentes : malgré le niveau de difficulté moyen des trois pistes que je refais encore et encore (en semaine, aucune attente aux remontées, le week-end il paraît que c’est trente minutes minimum à chaque tour !), mes cuisses brûlent et mon souffle est court de n’avoir pas pratiqué de sport depuis des lustres. Mais, Dieu que c’est bon de siffler et de souffler dans les grands sapins verts, comme le bon vent d’hiver !