31 mars, 2007

FUO, bobo au dos et phyto-hôpitaux - Expats en Corée depuis 402 jours !

FUO, bobo au dos et phyto-hôpitaux

Bon anniversaire, ma Loulou ! Dix ans en Corée ! Pour fêter ça, un petit « post » à quatre mains signé de maman et de papa (enfin dans l’autre sens, puisque c’est moi qui commence !).

Concassé, j’étais ! Courbatures fiévreuses comme si les All Blacks m’avaient pris comme môle, comme si le Lino Ventura des grands jours m’avait éparpillé «façon puzzle» ! Mon brave virus coréen de la semaine dernière revenait à la charge dimanche dernier, soudainement plus virulent. J’en profite donc pour étrenner mon premier médecin coréen dont Delphine vous a déjà parlé. En bas de la rue, c’est pratique. Avec l’assurance d’avoir de jolies pilules dans leurs sachets individuels sans notice, proprets, rassurants et infantilisants à la fois. Sûr des mes symptômes grippaux, et auto-médicamenté comme tout bon Français depuis quelques jours au parécétamol et à l’ibuprofène, quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’il me diagnostique une FUO. Kèskecé, une FUO ? C’est grave, docteur Kim ?
Fever of Unknown Origin… Fièvre d’Origine Inconnue… Une FOI, quoi. En fait, ça fout un peu les foies, la FOI. Quand on ne sait pas ce que c’est, la première fois, on doute. Raymond Devos rajouterait sans doute qu’à force de douter, on perd un peu la foi.



Quand à moi, j'ai décidé de tester la médecine orientale. Je confie mes maux de dos à l'hôpital Jaseng de Séoul, où surprise, je rencontre un médecin non coréen : le docteur Royer, un autrichien, est le seul occidental diplômé en médecine orientale de Corée.
Il m'écoute longtemps, me triture le poignet, m'annonce qu'il y a pas beaucoup d'énergie et conclut à la nécessite d'examens complets, dont une IRM.
Pour une IRM, il faut bien compter un mois de délai en France : le docteur Royer est un peu ennuyé parce que je vais devoir attendre une heure ! Le miracle de l'efficacité coréenne et du statut privé de l'hôpital réunis !
Et bien sûr l'heure annoncée est respectée : j'ai à peine le temps de regarder le feuilleton coréen diffusé sur les TVs (à écrans plats bien sûr) des salles d'attente.

Les examens sitôt terminés, la jeune femme qui me sert de guide et d'interprête depuis le début de la visite me reconduit à bureau du docteur pour le diagnostic. Je cherche des yeux les grandes planches des radios et de l'IRM jusqu'à ce que je remarque la télécommande et l'écran plat sur le mur : tout est numérisé et les images sont splendides (enfin en netteté parce que mon dos...). Bref on voit très bien tout ce qui cloche : je découvre entre autres que j'ai la colonne en forme de S et je me demande encore pourquoi on ne me l'a pas diagnostiqué plus tôt.

Pas très exotique tout cela me direz-vous. En effet, même le commentaire du médecin est très rationnel : il faut remettre les choses à leur place, réduire l'inflammation, régénérer les ligaments, les tissus osseux et mêmes nerveux (si ça marche je lui fais une pub d'enfer !).
C'est le comment qui s'annonce fun. L'objectif énoncé devrait être atteint en 3 mois avec :
- des séances de Chuna, de la manipulation douce coréenne (assez agréable),
- de l'acupuncture (indolore),
- des injections de plantes (des piqures sur les points d'acupuncture, on s'en passerait)
- des injections de venin d'abeille (pas encore testé, il faut faire un test d'allergie avant)
et je vais ingurgiter potions et boulettes aux plantes deux fois par jour (avec beaucoup d'eau, ça passe).
Si vous voulez en savoir plus : http://www.jaseng.net/Main/Main.asp

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