Sogaeting ou comment trouver l'amour en Corée - Expats en Corée depuis 377 jours
Sogaeting ou comment trouver l'amour en Corée
Ce soir, notre cours de coréen hebdomadaire tourne au bavardage (en anglais) . Notre professeur, Eun-Sun, jeune femme moderne et célibataire d’une trentaine d’années, nous décrit comment elle aide l'une de ses amies à se trouver un mari.
Il s'agit presque de services du niveau d’une agence matrimoniale en France ! La copine est exigeante et réclame systématiquement un mini-CV sur le mâle ciblé : taille, poids, photo, profession, salaire, religion, situation familiale, etc. Si les informations conviennent à la belle, la rencontre aura lieu en tête à tête, sans notre entremetteuse qui n'a pas que cela à faire ! C’est le sogaeting, un mot coréen ("sogae" signifiant présentation) qui a été anglicisé.
Bien sûr qu’on a tous eu des copains ou copines un peu marieur(se)s en France. De ceux qui organisent discrètement un dîner à quatre, et qui espèrent que le courant va passer entre les deux célibataires. Mais en Corée, c'est l'un des seuls moyens de trouver l’âme sœur : les rencontres entre les deux sexes sont tellement codées qu'une rencontre due au hasard semble inimaginable.
Ainsi, parmi les autres classiques, il y a la rencontre très formelle organisée par les parents (le "seon"), ou le "meeting" qui est un rendez-vous à plusieurs avec autant de garçons que de filles, populaire surtout chez les étudiants.
Et comme ailleurs, les nouvelles formules comme le speed dating ou les rencontres sur internet ont bien sûr fait leur apparition.
Eun-Sun a présenté comme cela une demi-douzaine de garçons à son amie l’an dernier !
Comme je m’étonne qu'elle ne passe pas plutôt pas une vraie agence, Eun-Sun nous dévoile le nerf de la guerre : les prix exorbitants des agences matrimoniales. On paie comptant, pour chaque garçon présenté, que l’étincelle passe ou pas, et le tarif varie selon la rareté du conjoint convoité : de 300 euros pour un garçon « standard » à 700 euros pour un diplômé à carrière assurée.
Agences, qui spécialisées dans les primo-convolants, qui dans les divorcés (qui ne peuvent se remarier qu’entre divorcés). Agences assurant une réelle enquête détaillée qui dépasse largement les mini-CV établis entre amis, avec évaluation précise de la richesse des familles, et recoupement et validation des infos obtenues.
On en badine pas avec l’amour (qui a dit business pré-nuptial ?) en Corée !
Note de Delph : Avis aux célibataires... http://sogaeting.net/
Libellés : Culture et société
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