16 juillet, 2006

Let it rain, rain on me… - Expats en Corée depuis 144 jours

Let it rain, rain on me…

(1989, yeux humides en écoutant les paroles ruisselantes de Phil Collins sur un solo torrentiel d’Eric Clapton)
Avec deux semaines de retard, la saison des pluies est là, et bien là. Chaleur pas spécialement élevée, mais taux d’humidité de 90% rendant chaque degré au-dessus de 25° tour à tour poisseux, lourd, étouffant. Et quand la pluie se met à tomber, ce n’est pas pour rien ! Notre jardin dégoûte de partout, les caniveaux dégorgent le trop-plein, le concert de klaxons s’intensifie au fur et à mesure que Séoul s’englue dans un embouteillage sans fin. J’enfile pour la première fois de ma vie une cape de pluie de randonneur par-dessus ma chemise de bureau ; le résultat n’est pas génial, on est bien protégé, mais on étouffe et on transpire là-dessous encore plus que sous la poisse extérieure.


Pour se rafraîchir les esprits, je choisis un spectacle de circonstance pour fêter mon dernier week-end séoulite avant les vacances : le cirque Eloize a judicieusement intitulé son spectacle « Rain ». Cette troupe canadienne, cousine du cirque du Soleil, fait partie de cette mouvance du « nouveau cirque » : spectacles poétiques, mélange d’humour et de tours de force, liés par une histoire ou par des enchaînements musicaux. Cela ressemble au cirque Plume, mais un ton en dessous. Comme le dernier (fabuleux) spectacle du cirque Plume d’ailleurs, vu à Paris avec les enfants avant de partir, l’eau fait partie du jeu, elle jaillit, elle ruisselle, elle tombe à verse, les acrobates la frôlent, les comédiens s’arrosent, s’éclaboussent. En fait, ce ne sont que les dix dernières minutes du spectacle de « Rain », mais ce sont celles que l’on retient.
De la même manière que de ce premier semestre à Séoul, on retient les dix derniers jours de pluie, comme un souvenir mouillé qu’on emporte vers la chaleur sèche de l’été français (il paraît que c’est la canicule là-bas !).

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