Abécédaire (Canadaire) - Expats en Corée depuis 215 jours !
Abécédaire (Canadaire)
J’ai commencé cet abécédaire à l’aéroport de Roissy le 16 septembre. Nous en avions eu l’idée il y a quelques mois, sans la concrétiser.
Parenthèse : je revenais d’un voyage d’affaires en France, suite à la confirmation publique du coup de théâtre professionnel annoncé en août. Alcatel devrait bientôt racheter la branche UMTS Access de Nortel, pour laquelle je travaille à travers LG-Nortel en Corée. Ma joint-venture devrait désormais acheter ses équipements à Alcatel au lieu de Nortel, pour les distribuer en Corée. Cela promet de l'animation ces prochains mois, car je serai impliqué dans ces négociations forcément intéressantes. Cela va pimenter un peu plus mon expat, déjà parfois aussi relevé qu’une bouchée de kimchi (voir plus bas).
Anyeong hasseyo – Il est du meilleur ton de débuter un abécédaire en disant « bonjour » à son lecteur. Mais impossible de passer sous silence à la lettre « A » les Ajumas et les Ajoshis, qui font en général le bonheur des blogs sur la Corée. Les « ajumas » sont des dames d’un âge incertain, certains disent que cela commence à la maternité, d’autres mettent la barre vers quarante-cinq ans ; en revanche, ce qui les unifie toutes sous la bannière de l’ajuma, c’est leur goût très sûr pour les permanentes frisottées et la large visière pare-soleil dès que la température dépasse vingt degrés ! L’ajoshi est beaucoup plus passe-partout ; c’est juste l’équivalent mâle de l’ajuma, la bouteille de soju en plus (voir à ce mot plus bas).
Brosses à dents – L’hygiène des Coréens est remarquable, surtout au bureau. Le kimchi et la nourriture épicée laissant des haleines lourdes après consommation, la plupart de mes collègues se lavent énergiquement et longuement les dents après chaque repas (oui, je les vois parfois après le dîner). Le plus drôle, ce sont certaines toilettes où des pots à brosses à dents sont à disposition. J’ai chassé cette photo longtemps, et l’ai prise dans les toilettes d’un des clients de ma société, à Bundang.
Chuseok – La fête des récoltes (septembre ou octobre en fonction du calendrier lunaire), ainsi que Seol-lal, le nouvel an lunaire (janvier ou février), sont les deux principales périodes fériées de l’année, et de loin les plus importantes pour les Coréens. Ils ne prennent en général qu’une semaine de vacances en dehors de ces deux longs week-ends (ils se font payer le reste de leurs congés). Ces deux fêtes font l’objet de transhumances massives et totalement surréalistes, même pour un Français rompu aux chassés-croisés de l’été et aux conseils de Bison Futé ! Le confucianisme régissant fortement la vie des Coréens, ceux-ci se doivent de visiter leurs aînés dans leur ville ou village natal ; la moitié des Coréens vivant désormais dans l’agglomération séoulite, les trois-quarts de la population se retrouve sur les routes lors de ces deux fêtes. Avec un peu de chance, s’il neige (à Seol-lal), les autoroutes se transforment en gigantesques parkings, et en supermarchés à ciel ouvert (les locaux vendent aux malheureux automobilistes coincés moult petites nourritures). Triste record d’un collègue : vingt-et-une heures (oui, 21 !) pour rallier Busan depuis Séoul, pour un trajet autoroutier de quatre cents kilomètres !!
Dae Hanminkuk – La « grande » Corée. Non, ce n’est pas seulement l’hymne préféré des supporters de football pour encourager leur équipe nationale (voir posts de mars et de juin). Oui, les Coréens sont très nationalistes. Difficile de pénétrer leurs cercles et leurs réseaux, si l’on n’est pas coréen. A moins d’avoir fait ses études ici. Toutes ses études. Car les cercles d’écoles primaires sont aussi importants que ceux de l’université !
Eglises aux néons – La première balade en taxi de nuit à Séoul provoque toujours cette surprise : des dizaines, des centaines de croix de néon rouge s’étendent à perte de vue en haut des dizaines, des centaines d’églises de la ville. Les « allumées du néon » sont protestantes, mais il y a également des églises catholiques, moins visibles la nuit. La christianisation de la Corée s’est amplifiée après la guerre de Corée, et un engouement fulgurant a converti plus du quart de la population en bons chrétiens. Cette adoration va même jusqu’à frôler le sectarisme ; un de mes collègues voit, enragé mais impuissant, sa femme et son fils passer plus de temps (d’argent ?) que de raison à l’église.
Fait divers – Delphine s’en est ouvert récemment dans ce blog. Difficile de passer sous silence la macabre découverte faite dans une maison du village français ; qu’on le veuille ou non, cela alimente les conversations aujourd’hui, et cela restera en mémoire demain. Mais encore plus difficile d’ajouter un quelconque commentaire aux articles sordides qui ont fleuri dans la presse coréenne en août. Attendons pour savoir. Journalistes, passez votre chemin.
Généalogie – Kim, Park, Lee, Choi, Yoo (et leurs variantes proches)… les noms de familles de nos connaissances coréennes se comptent bien souvent sur les doigts d’une main. Mais les Coréens ne s’arrêtent pas là : l’histoire de leur clan est consignée dans un livre généalogique, considéré comme un des trésors de la famille. Ce qui permet de différencier les Kim de Busan des Kim de Gangneung (je me demande à quel clan appartient Kim Basinger…). Jusqu’il y a peu, les femmes étaient traitées différemment dans ces livres, car lorsqu’elles se marient, elles quittent le clan définitivement. Mais c’est en train de changer, car le grand nombre de filles uniques fait perdre trop de lignées.
Hanbok – Le beau vêtement traditionnel ne se porte plus qu’aux grandes occasions (mariages, Chuseok, etc)… ou bien dans la cabine Air France lorsqu’une hôtesse interprète est présente sur les vols Paris-Séoul. Mais il reste l’un des symboles du pays, et certains grands couturiers coréens le réinventent sans cesse : grande robe vaporeuse pour les femmes, costume à pantalon large pour les hommes, il paraît que s’en parer est tout en art. Louise m’a demandé de placer « hanbok » au « H » au lieu de l’alphabet « hangeul », parce que c’est plus joli. Voir en fin d’abécédaire pour en savoir plus sur celui-ci.
Insadong – L’une des seules rues piétonnes de Séoul (le dimanche), éminemment touristique mais aussi artistique avec ses galeries saupoudrées tout son long. Elle recèle dans ces ruelles adjacentes un grand nombre d’anciennes maisons de thé. Le raffinement y est intact, comme on imagine au temps de la période Choseon ; on y boit dans de petits bols en grès des infusions de fruits du jujubier et de multiples thés rares, parfois avec quelques pignons. Cette habitude que les Coréens avaient de socialiser dans ces maisons de thé trouve naturellement son pendant actuel dans l’engouement extraordinaire de la jeune génération pour les « coffee shops », la plupart franchisés de grandes marques américaines. Ils y passent des heures, et s’y endorment même parfois.
Jardin – Notre famille se souviendra bien sûr du beau jardin de Shinku Nobility, qui change de couleurs au gré des saisons (voir plus bas). On se souviendra également des « ajumas » assises sur leurs talons et courbées sur les mottes de terre qu’elles retournent, bêchent, binent, bichonnent à la mi-saison, dans tous les jardins publics ou privés de Séoul.
Kimchi – Le débat fait rage ! Si on veut faire une analogie qui tienne la route entre l’aliment national coréen (un musée lui est dédié à Séoul) et les habitudes françaises, se rapproche-t-il plutôt du pain, indispensable à toute table française du petit déjeuner au dîner, ou bien du fromage, les odeurs et la spécificité quasi uniquement française ? Les avis sont ouverts. En tout cas, le chou fermenté et épicé est incontournable, mais également la centaine d’autres variétés, à base de radis ou d’oignon. Il paraît même que le SARS n’est pas passé par la Corée en 2003, grâce aux vertus de cet aliment.
LFS – Lycée Français de Séoul – Cela aurait pu tout aussi bien être Seorae Maeul, le nom du quartier où les Français se sont majoritairement installés sur le flanc d’une belle colline au sud-ouest de Séoul. Ou bien Paris-Croissant, le nom d’une chaîne de boulangeries coréennes, dont la seule enseigne avec un authentique boulanger-pâtissier Français se trouve dans notre quartier. Mais c’est la flèche du LFS qui symbolise pour moi le quartier, telle le clocher d’une église de village, tendance œcuménisme de la transmission du savoir. Petite communauté regroupée autour de son clocher, cela nous va bien : mille six cents Français recensés par M. le Consul dans toute la Corée, dont sans doute la moitié dans notre quartier.
Marche arrière – Ah ! Le statut social de la voiture en Corée ! Les grosses voitures noires, avec chauffeurs ou pas, qui s’égrènent en files interrompues sur les boulevards de Gangnam ou l’autoroute du sud. La perte de temps des embouteillages n’est rien pour un Coréen comparée à la puissance du signe extérieur de richesse. J’ai appris hier que la palette des carrosseries était signifiante : noire, donc, pour les hommes d’affaires ; blanche pour les « ajumas » qui se baladent entre elles ; grise pour les artistes ; qui plus est, si l’intérieur est d’un beige crémeux, l’artiste vire carrément marginal, voire décadent… Mais l’incompétence à manipuler la marche arrière est, elle, universelle : leur permis de conduire s’obtenant sans parcours avec un inspecteur, les Coréens bloquent, crisent et craignent tout recul et feux de recul. A moins que ce ne soit une manifestation de leur désir de compétitivité permanent.
Norae Bang – Et toute la famille des « bangs » se regroupe ici, comme exutoire au stress du boulot et de la ville. Bang signifie chambre ou pièce. A tout seigneur, tout honneur : les Coréens sont des chanteurs et des show-men nés, le « norae bang » est leur temple musical, leur radio-crochet intime, leur juke-box itinérant. Bref, le karaoké importé du Japon il y a seulement quinze ans est ici élevé au rang d’œuvre d’art.
Pour vous en donner un aperçu, voici une vidéo qui mérite le détour : http://www.youtube.com/watch?v=6nq1Xhvxazw
Les autres « bangs » ne sont pas mal non plus : le « PC Bang », c’est facile : c’est comme nos cafés Internet, mais avec du très haut débit autorisant les jeux multi-joueurs les plus sophistiqués ; le « DVD Bang » est à mi-chemin entre le home cinéma à la maison et le film de cinéma, avec un salon personnel pour visionner un film moelleusement installé dans un grand sofa (la législation impose un vasistas donnant sur la réception, mais des amis nous ont dit…) ; le « Game Bang » regroupe d’énormes jeux vidéos. Bref, les bangs sont des royaumes de l’éclate, seul ou en petit groupe.
Orthodoxie – Plus confucianiste que la Chine et le Japon, la Corée est le pays de l’orthodoxie la plus stricte envers cette philosophie. En découlent une place inégalitaire de la femme dans la société et un respect sans faille aux aînés (voir Chuseok), aux professeurs (voir Université) et à la hiérarchie qui réduit esprit critique et créativité. Plus anecdotique, l’orthodoxie du quotidien pousse tout le monde à prendre l’ascenseur à midi moins une pour aller déjeuner à la cantine. Cet esprit de groupe, voire cet esprit de corps qui traverse toute la nation a ses limites, mais force est de constater que c’est lui qui a façonné l’extraordinaire succès économique de la Corée ce dernier demi-siècle.
« Partner Look » – Cela fait longtemps que je chasse ces images en France, en Corée je suis comblé. Les amoureux, les frères et sœurs, les ajumas n’hésitent jamais à arborer le même tee-shirt, la même tunique, le même foulard. Quand notre bloggeur de Savoie-Corée chasse les Coréens endormis, Delphine et moi partons à la recherche des «partner looks».
Quatre Saisons – Arrivé en Corée au mitan d’un hiver long et rude, j’attaque cette semaine ma quatrième saison ici. Très importants aussi pour les Coréens, les saisons. Le « Korea Times » ne manquera jamais de faire sa une sur les cerisiers en fleurs au printemps, sur l’ouverture des plages début juillet à la fin de la courte mousson qui traverse le pays (après s’être étendu sur les inondations de juin, cette année paraît-il exceptionnelles), et sur le passage des érables aux couleurs automnales (vu l’an dernier lorsque j’étais en voyage d’affaires). Notre jardin également se transforme en passant de la blancheur de l'hiver à la moiteur étouffante et verdoyante de l’été, via les azalées roses du printemps. En phase avec la nature, la moitié des Séoulites d’aujourd’hui sont nés à la campagne.
Riz – Soupe, Galbi, Samkyeopsal, et toutes ces sortes de choses. La cuisine coréenne est très variée, mais pas spécialement gastronomique. Le trio riz-soupe-kimchi forme la base de l’alimentation, autour desquels s’articule une nourriture saine (jamais malade, moi !) et roborative, à base de légumes et de viandes grillées au barbecue ou bouillies. Cuisine parmi les plus épicées du monde, mais on peut faire sa propre sélection des ingrédients les plus relevés… la plupart du temps. Ai goûté du poisson-boule, le fugu, avec le petit frisson lié au poison fulgurant contenu dans un de ses organes (donc servi dans certains restos spécialisés, avec un cuistot licencié dans la découpe du fugu). Mais n’ai pas (encore ?) goûté du chien. Note aux amoureux des animaux : rappelons que les chiens qu’on trouve dans des restaurants spécialisés (pas de mauvaise surprise possible au resto du coin) sont issus d’une race spéciale élevée pour la consommation, et que nombre de Coréens promènent leur caniche, emmitouflé dans un petit manteau durant l’hiver, comme chez nous.
Soju – La petite bouteille verte fait des dégâts en Corée. Je ne me souviens plus des statistiques, mais les Coréens sont parmi les plus grands consommateurs d’alcool au monde, principalement à travers cette fameuse petite (30 cl) bouteille que l’on partage entre amis et collègues à la moindre occasion… en fait quasiment chaque soir. Vingt-et-un degrés d’alcool bus petit verre après petit verre, échangés entre connaissances après avoir essuyé le bord (du verre), servis à deux mains, reçus à deux mains ou la main gauche sur la poitrine. Rituels sociaux primordiaux dans le monde des affaires, comme dans la sphère familiale ; dans les villes et sur les plages, comme dans les campagnes.
Temple – Il suffit de feuilleter ce blog pour tomber à tous les coins de « post » sur une photo de temple bouddhiste « à la coréenne ». Photogéniques, ils le sont, toujours placés dans des endroits montagneux magnifiques, auxquels on accède par des chemins escarpés. Il en va de la qualité de la méditation. Nous n’avons pas encore comparé sérieusement le bouddhisme zen des Coréens au bouddhisme tibétain (petit ou grand véhicule, beaucoup de choses les séparent), mais nous remarquons parfois des effigies des Boddisatva rencontrés au Ladakh ou au Népal. Le plaisir du mois d’avril était le compte à rebours d’un mois avant l’anniversaire de Bouddha, un mois durant lequel les temples se parent de lanternes multicolores.
Université – « Quatre heures, c’est bien ; cinq heures, c’est trop », c’est le leitmotiv qu’entendra souvent un adolescent durant ses études secondaires. De sommeil, s’entend ! Afin de mettre toutes les chances de son côté pour intégrer les meilleures universités qui lui garantiront une carrière brillante et sans heurts, les jeunes Coréens commencent dès la primaire à revêtir le joli petit uniforme de leur école et… à travailler comme des fous ! Cours particuliers ou en groupe, devoirs forcés jusqu’à dix heures du soir en primaire, minuit au collège et deux heures du matin au lycée, pour un bachotage effréné afin d’atteindre le Graal de la Seoul U. ou de la Korea U ! Effréné et terrifiant pour nous, cet aspect de la société coréenne est sans doute l’un des plus « extrêmes », l’une des règles sociales qui régissent le « pays du matin calme » les moins admissibles pour notre esprit européen. Les études montrent que les étudiants perdent en créativité ce que leurs parents ont pensé leur faire gagner en efficacité. Tête bien faite contre tête bien pleine.
Vaux (par monts et par) – Ah ! Que la montagne est belle… Beaucoup de parcs naturels la mettent en valeur, même si la montagne coréenne n’atteint pas les sommets alpins ni pyrénéens, elle est omniprésente (elle couvre 70% du territoire). Séoul est entourée de montagnes qui bien que modestes (700 mètres d’altitude) n’en sont pas moins escarpées. Les Coréens se ressourcent en faisant des randonnées dès qu’ils le peuvent : (sur)équipés du dernier cri des vêtements respirants des marques à la mode, bâton de marche en main, large visière vissée sur la coiffure permanentée des « ajumas », les voilà en super forme grimpant comme des cabris les sentiers rugueux des parcs naturels. Le Coréen en charge des tracés a adopté la méthode étudiée dans mon école d’ingénieur, dite de la plus forte pente (le gradient maximum) : en gros, je ne m’embarrasse pas de lacets lorsque je peux attaquer le sommet en direct droit devant ! Bonjour les courbatures dans les mollets (à la montée) et les cuisses (à la descente) ! Cela devrait évoquer à Philippe et Vincent les souvenirs d’un lundi de Pentecôte 1989 dans les Pyrénées ariégeoises !
Workaholic – Néologisme anglo-saxon. Bourreaux de boulot. Accros du bureau. Le taux de suicide vient de passer devant le Japon. Sans doute une génération sacrifiée, celle avec qui je bosse en ce moment, pour le bien de la nation et le développement jusqu’auboutiste de la grande Corée. PNB multiplié par cent en quarante ans : troisième pays le plus pauvre du monde au lendemain de la guerre de Corée, dixième ou onzième puissance mondiale aujourd’hui. Le « capitalisme dirigé » a été institué par le président Park dans les années cinquante, inventant les « chaebols », ces gigantesques conglomérats familiaux tels Samsung, LG, SK, Hyundai. De la station-service au supermarché du coin, des escalators aux écrans plats, de la construction de stades ou d’appartements à celle de réseaux de télécoms ou de raffineries pétrolières, on trouve de tout dans un « chaebol ».
X – Réservé aux hommes. Certains karaokés le sont. Les entraîneuses, certaines mères de famille, y font boire les clients plus que de raison, et parfois y font le plus vieux métier du monde.
Yin & Yang – Le beau drapeau coréen, le taegeukgi, est empreint de paix et de sagesse, avec son symbole yin & yang au centre, et les quatre éléments représentés à chaque coin : ciel et terre se faisant face en diagonale, tandis que eau (lune) et feu (soleil) se répondent dans l’autre. Pas un hasard si j’ai débuté ce blog sur cette première analogie. Paraît même que certains aliments sont yin, et d’autres yang. Et si j’ai froid aux mains souvent, c’est que je suis sans doute yin. Pourquoi pas !
Zodiaque – Pas mal de terminer sur un des aspects de la Corée que nous n’avons pas encore creusés, même si ce n’est pas l’envie qui nous manque. Les chamanes et le chamanisme sont très vivaces en Corée. On devrait bientôt vous raconter ici une transe lors d’une séance de « gut », ou ce qu’un diseur de bonne aventure nous aura lu dans les signes du zodiaque… chinois.
…Et Canadaire, dans tout ça ? N’était-ce qu’une astuce visant à vous faire lire cet abécédaire jusqu’au bout ? Non. Si les Coréens écrivaient un abécédaire à l’aide de l’alphabet hangeul, ils l’appelleraient sans doute un « canadaire » ! Les trois premières lettres de l’alphabet hangeul sont le « g/k », le « n » et le « d/t ». Elles ont chacune un nom un peu compliqué, mais si les Coréens les utilisent pour faire une liste comme nous avec « petit a », « petit b », etc, alors ils écrivent tout simplement « ka », « na » et « da ». C’est donc bien un canadaire !
Cet alphabet est l’une des belles choses de la Corée : très logique, facile à apprendre, une syllabe prend place dans chacun des petits carrés imaginaires, chacun des deux, trois ou quatre caractères (lettres) se faisant sa petite place dans le petit carré, c’est très joli. Au musée national est recensée sur un pan mural la liste de toutes les syllabes possibles ; il y en a quand même plus de onze mille, mais seulement vingt-quatre lettres à retenir.
Toujours se souvenir des belles choses.
Et bon anniversaire à Delphine hier, et à Séverine et papa aujourd’hui !
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